Je suis l'individu1671137, docteur en rien ; je mets ici des choses que j'ai envie de partager, butinées sur internet, ou dans des livres, ou ailleurs…
Ce que je mets ici peut disparaître plus ou moins rapidement, prenez vos précautions si vous voulez conserver quelque chose.
Un mot à trouver par jour → SUTOM → MOKET → LE MOT | Un pays ? → WORLDLE
Deviner en quelle année ont été prises des photos → CHRONOPHOTO
→ LSD, la série documentaire → Repassez-moi l'standard → Ocora Couleurs du monde → Retour de plage
Un épisode de Vénus s'épilait-elle la chatte ?
Durée d'écoute : 54 minutes 43
Tantôt érotisées, idéalisées ou sanctifiées, tantôt démembrées ou torturées, souvent dénudées et toujours muettes, les femmes mortes sont omniprésentes dans l’art occidental. Que ce soit dans la littérature, les beaux-arts ou le cinéma, elles sont si nombreuses qu’on en vient à trouver ces images normales, sans se demander d’où elles viennent et ce qu’elles véhiculent. Avec Elisabeth Bronfen, autrice de Over Her Dead Body: Death, Femininity and the Aesthetic, cet épisode s’interroge sur l’ampleur de l’esthétisation des mortes, notamment à travers la fascination pour les belles mortes, les liens entre art et médecine, l’héritage de la culture chrétienne, l’instrumentalisation des féminicides au nom de l’art, les stéréotypes misogynes que ces œuvres alimentent, et ce qu’elles disent des sociétés occidentales, où les violences de genre et les féminicides sont bien réels.
Avertissement : cet épisode contient des mentions de féminicide, de viol, de torture et de suicide.
L'enfer c'est les nôtres.
Jean-Claude Sartre
Quelques jours après le festin royal à Versailles, Macron met en scène sa "proximité avec le peuple". Avec l'éloge de la bagnole, pilier de sa planification écologique, à l'heure où le litre à 2€ étrangle de nombreux français⋅es et où les grands projets routiers étouffent les territoires. Nous republions "L’idéologie sociale de la bagnole", texte d’André Gorz de 1973. Le philosophe soulignait que le mythe de la bagnole accomplissait le rêve de tout capitaliste : "tous les hommes allaient dépendre pour leurs besoins quotidiens d’une marchandise dont une seule industrie détiendrait le monopole."
[individu1671137] — Je suis rarement allé au cinéma ces dernières semaines, peut-être même pas du tout ; j'ai oublié… Je n'ai pas vu Anatomie d'une chute (de reins ?), j'ai vu samedi dernier (23 septembre) le nouveau Aki Kaurismäki, il m'a tellement enchanté, comblé, que je vais peut-être attendre longtemps avant de retourner au cinéma, peut-être que je ne vais pas voir le dernier Petzold…
Le voyage dure encore
qui me mène au commencement de moi-même
et la traversée ne connaît aucun port.
De vastes ailes, des barques d’absence
un château blessé. Le vent tourmente
des forêts sans mémoire, perce les épaves
les ruines déjà rouillées par trop d’hivers.
Je rentre par des chemins dispersés
aux quatre coins de la nuit, par des paroles
accroupies dans la langue de mon père
des cris, des balbutiements, des mots
en friche qui ne racontent aucune histoire
et croquent le fruit et attendent le printemps.
J’ai longtemps cherché le seuil
de ma propre maison, des pierres lourdes
encombraient le passage.
Aujourd’hui j’avance vers ce que je deviens
je me fonde, m’érige
m’échafaude à l’est de mon arbre
pour que tout commence
avec ce qu’on appelle vivre.
J’ai compris tant de choses
de mes bonheurs et de mes déchirures.
Le temps brûle entre mes mains
comme des feuilles jaunies, l’empreinte
de chaque solitude
que l’on regarde les yeux fermés.
Et si, derrière nos pas, le monde
se remet à battre, que reviennent
comme de grandes marées
les terres jamais entrevues
et si je porte encore une trace
c’est d’espérance en un commencement
qui nous recommencera.
Suite à ce butinage du 22 juillet 2023 : MES FORÊTS - Hélène Dorion, il m'est venu peu après que je connaissais déjà Hélène Dorion… C'était forcément dans le recueil collectif Femmes rapaillées, le seul livre de ma bibliothèque de poétesses québécoises… Et dans ce livre, j'avais laissé quatre marque-page pour y retrouver rapidement ce qui m'avait le plus impressionné ; l'un des quatre était à la page de ce poème d'Hélène Dorion.
Monsieur Palomar se tient debout et regarde une vague. Ce n'est pas qu'il soit absorbé par la contemplation des vagues. Il n'est pas absorbé, car il sait très bien ce qu'il fait : il veut regarder une vague et il la regarde.
J'ai croisé par hasard une quarantenaire handicapée mentale avec qui j'avais eu à faire trois ou quatre fois durant le premier semestre 2022 ; nous avons discuté un peu. Je lui ai demandé des nouvelles de sa mère ; je n'ai pas osé lui demander des nouvelles de sa fille, qui est une poupée mais qui est pour elle une fille. Elle avait dit un jour : « Je ne vais pas laisser ma fille seule ».
4 minutes 41
[individu1671137] — Hier soir (jeudi 21/09/2023), j'ai allumé la radio, c'était l'émission Banzzaï, je suis tombé sur la fin de ce morceau, que je ne connaissais pas ; j'ai aimé, et ce qu'a dit ensuite l'animatrice de Balimaya Project m'a intéressé…
Ses tableaux ne montrent pas la même chose selon la distance à laquelle vous les regardez. C'est impressionnant hein ? C'est filmé à Dijon, je les ai vus en vrai ^^
il y a même des neurologues qui s'intéressent à ce qu'elle fait, parce qu'ils pensent qu'elle ne doit pas avoir le cerveau comme tout le monde pour arriver à faire ça !
Durée : 4 minutes 27
Texte : Barbara Robert
Musique : Bonbon Vodou
Fonkèr est un mot créole dérivé du Français « fond du cœur ». → Pour en savoir plus
Bonbon Vodou, c'est Oriane Lacaille et JereM Boucris.
[individu1671137] — Fonkèr est une chanson qui figure sur le (très bon !) deuxième album de Bonbon Vodou, Cimetière créole (2021), avec un supplément de beau monde qui fait très bien les choses : Danyèl Waro et Piers Faccini. Entre la version de l'album et celle-ci en duo, dépouillée, riche cependant, je serais incapable de choisir.
[individu1671137] — J'avais écouté un peu le groupe Les Soucoupes Violentes à ses débuts, au vingtième siècle, je n'avais pas accroché. Je ne savais pas qu'il existait encore… Une circonstance a fait que durant cet été 2023, j'ai écouté un album de 2019, avec cette chanson, la seule que j'ai retenue, que je réécoute de temps en temps… Je préfère la version de l'album.
Compilation de sept morceaux publiée le 15 septembre 2023.
« Ces deux derniers jours, nous avons parlé aux artistes libyens avec lesquels nous travaillons. Nous avons vérifié qu'eux et leur famille allaient bien et nous avons réfléchi à la question de savoir si nous pouvions faire quelque chose pour soutenir les artistes libyens. »
Habibi Funk Records est une maison de disques basée à Berlin consacrée au monde arabe.
Le projet de loi visant à sécuriser et réguler l’espace numérique (aussi appelé « SREN » ou « Espace numérique ») est actuellement en discussion à l’Assemblée nationale, après avoir été voté en juillet dernier au Sénat. Ce texte, présenté comme une simple adaptation d’une série de règlements européens, change en réalité la manière de concevoir la régulation des plateformes en ligne. En voulant instaurer une censure autoritaire et extra-judiciaire, en voulant mettre fin à l’anonymat en ligne et en répétant les erreurs déjà commises avec la loi Avia, le gouvernement fait une nouvelle fois fausse route. Ce projet de loi étant très dense, commençons par une présentation générale des éléments importants du texte (nous reviendrons plus tard en détails sur certains points avec des articles dédiés).
Madame J est ma voisine du premier étage, elle a dans les 90 ans et des maux de son âge. Elle vit seule et ne reçoit qu'infirmières et auxiliaires de vie. Elle ne sort de chez elle que pour relever son courrier, c'est là que nous nous rencontrons, rarement ; alors nous discutons (et je regrette la dernière fois que nous nous sommes croisés : j'ai du abréger car j'étais pressé). Je sais qui elle aime et qui elle n'aime pas parmi ses voisins…
Ce matin, dans la rue en revenant de la boulangerie, j'entends des volets qui s'ouvrent… Je lève la tête, j'entrevois madame J derrière ses rideaux, sans doute m'observe t-elle. Je lui fais un grand coucou de la main, elle me fait coucou à son tour…
Je pense à autre chose en montant les escaliers, puis, en fermant ma porte, je repense à madame J, et je me dis que mon simple coucou en passant lui a peut-être fait, dans sa solitude, un bien que je n'imaginais pas, et j'en souris, et cela me fait du bien à moi-même…
Je dis :
Termes professionnels :
Éditeur au Cadran Ligné, Laurent Albarracin est aussi poète et s’efforce de mêler à son travail poétique une exploration des possibilités du langage. S’efforçant ici à la contrainte, il fait le pari dans son nouveau recueil aux éditions Lurlure, d’une géniale épopée en alexandrin, qui raconte le périple parodique et burlesque d’une petite troupe on l’on reconnaîtra avec amusement quelques familiers du poète ; c’est qu’il faut s’abandonner à l’aventure avec Le Château qui flottait.
« Pour sûr, tels que nous randonnions, en rang d’oignons,
Dans ce défilé se défilant, nous formions
Une chevalerie dérisoire et risible,
Serrés autant que dans une boîte à fusibles. »
De Patricio Guzmàn, un des plus grands réalisateurs de cinéma (c'est moi, individu1671137, qui le dit, le proclame !)
Chili 1973 : le président socialiste Allende est renversé par un coup d'État militaire sanglant. C'est la fin du rêve d'une société plus juste. Cinquante ans après, ARTE propose un retour sur ces événements dramatiques avec la série "La bataille du Chili". La trilogie de Patricio Guzmàn est un témoignage émouvant de l'époque. Un chef-d'œuvre du cinéma documentaire par ailleurs.
Disponible jusqu'au 15/08/2026
Paroles : Sophie Makhno
Musique : Barbara
Avec la voix de Henri Garcin
Durée : 1 h 35
Disponible jusqu'au 30/08/2024
Mulatu Astatke, connu comme étant le fondateur de l’éthio-jazz développe une musique harmoniquement statique et répétitive, qui appelle à la danse, voire à une transe parfois funky, parfois mélancolique, et toujours empreinte de mélismes orientaux. À l’approche de son 80e anniversaire, l’artiste qui a influencé un nombre incalculable de musiciens à travers les continents est désormais accompagné par l’ensemble de musiciens australiens Black Jesus Experience. Son répertoire présente des arrangements plus modernes, sans rien perdre de son caractère tellurique et intemporel.
[individu1671137] — Une chose à propos du texte de présentation ci-dessus : quand cessera t-on d'entretenir ces légendes qui présentent une seule personne comme l'unique inventeur de quelque chose ?
de Jean-Pierre Le Goff
Éditions Le Cadran ligné
Au sein de ce recueil, L'ombre pour proie s'étend sur une quinzaine de pages ; extraits :
Les ombres
Ont aussi
Des ombres
Dans lesquelles
Elles se résorbent
L'ombre
De mon ombre
Est peut-être moi
L'ombre
A une mentalité
De cerf-volant
L'ombre
Comme une cendre
De soi
Le nuage
Est de l'ombre
À l'état pur
L'ombre
Répète des choses
Que votre physique
Tait
Dans l'émission Apostrophes, chanson suivie d'un échange avec Bernard Pivot.
[…] je suis tombé sur cette intervention d'Aristide Briand, rapporteur de la loi du 9 décembre 1905 sur la séparation des Eglises et de l’État, cité par @Maitre_Eolas.
En substance, la question est celle du costume des ministres des cultes, mais la réponse s'applique aussi à leurs fidèles : interdire un costume particulier au motif qu'il rappelle trop le culte auquel il est associé, serait s'exposer à un risque d'intolérance et de ridicule.
[…]
La fin est dramatiquement drôle :
La soutane devient, dès le lendemain de la séparation, un vêtement comme un autre accessible à tous les citoyens, prêtres ou non.
[…]
Une chanson de Léo Ferré et de son parolier Louis Aragon.
3 minutes 29
Une chanson de Jean Ferrat et de son parolier Louis Aragon.
3 minutes 11
Texte et chant : Ben Herbert Larue
Musique : Ben Herbert Larue, Nicolas Jozef Fabre, Xavier Milhou
Mixage et mastering : Alex Finkin
Vidéo : Gaspard Quet
Tourné à La Factorie - Maison de poésie de Normandie
Extrait du deuxième (très bon !) album de Ben Herbert Larue, Souffle(s) – 2023
[individu1671137] — Sept jours après son (très bon !) concert à Uzerche (en Corrèze), des morceaux de Ben Herbert Larue ont fait irruption dans mes pensées ; il a fallu que je complète ces morceaux épars en réécoutant l'album Souffle(s).
Le trompettiste et parfois bugliste Paolo Fresu, avec divers musiciens, à l'âge de 60 ans durant le premier confinement covidien.
Durée d'écoute et de visionnage : 1 h 10
Mais pourquoi n'ai-je pas plus de disques de Paolo Fresu ?
1974
Durée d'écoute : 3 minutes 28