À la caisse d'un supermarché, nous sommes trois hommes, chacun avec un cabas. Je suis celui du milieu de la file. Il y a la place à notre bout de la caisse où poser son cabas et le vider directement sur le tapis roulant.
Le premier homme, la soixantaine, pose son cabas par terre, se baisse puis se relève sept ou huit fois afin de poser ses emplettes sur le tapis roulant. Je me dis qu'il ne ménage pas son corps, ou a-t-il besoin d'exercice ?
Vient mon tour ; je pose mon cabas en bout de caisse et le vide ainsi rapidement sur le tapis roulant…
Le troisième homme pose son cabas par terre, se baisse, se relève, se baisse, se relève, etc.
Un album de photographies de Sebsauvage.
85 photographies (je n'ai pas encore tout regardé)
Un service qui n'est pas énergétiquement (et donc écologiquement) efficace n'est pas rentable, […]
Durée : 3 minutes 33
Texte : Ben Herbert Larue
Musique: Ben Herbert Larue, Nicolas Jozef Fabre, Xavier Milhou
Ben Herbert Larue sera en concert à Uzerche le mardi 22 août à 21 h.
par Nils Melzer (Le Monde diplomatique, août 2022)
Juriste, rapporteur spécial sur la torture de la Commission des droits de l’homme des Nations unies. Auteur de L’Affaire Assange. Histoire d’une persécution politique, Éditions critiques, Paris, à paraître en France le 9 septembre, dont ce texte est tiré.
Il ne s'agit pas ici de la chanteuse Peggy Lee mais de Peggy Lee violoncelliste-compositrice de Vancouver.
Je lisais Le sergent dans la neige, récit autobiographique de Mario Rigoni Stern de la débâcle de l'armée italienne du front russe. Ce jour-là, après en avoir lu une quinzaine ou une vingtaine de pages, à la fin de ce paragraphe :
Apprenant que Rino est dans une isba tout près, je vais le retrouver. J'ai envie de l'avoir à mes côtés, cette nuit. Je fais rôtir un morceau de porc sur les braises et nous mangeons tous les deux. Enfin, nous nous étendons sous les couvertures et les capotes. La chaleur d'un corps réchauffe l'autre. L'haleine de l'un réchauffe le visage de l'autre. Nous entrouvrons les yeux par instants, pour nous regarder. Que de souvenirs se nouent dans la gorge. Je voudrais parler de notre maison, de nos proches, des filles que nous aimons, de nos montagnes, de nos amis. Tu te rappelles, Rino, la fois où le professeur de français a dit : « Une pomme pourrie peut pourrir une pomme saine, mais une pomme saine ne peut pas guérir une pomme pourrie » ? La pomme pourrie, c'était moi ; toi, tu étais la pomme saine. Tu t'en souviens, Rino ? Moi, j'avais toujours de mauvaises notes. J'ai tant de choses à te dire et je ne suis même pas capable de te souhaiter une bonne nuit. Nos compagnons dorment déjà, mais pas nous. Dehors, c'est la steppe désolée et les étoiles qui luisent au-dessus de cette isba sont les mêmes qui luisent au-dessus de nos maisons. Nous nous endormons.
… Alors que rien ne m'empêchait d'en lire plus, j'ai refermé le livre, car j'avais l'impression d'avoir « fait le plein », et un peu peur de ne pouvoir ressentir plus. Je n'ai plus rien fait pendant un moment, ou j'ai vaqué à je ne sais plus quelle occupation ne demandant pas grande concentration, et ce que je venais de lire continua de vivre en moi ; j'étais à la fois élevé (dans le sens d'une élévation) et vaguement triste, et vaguement heureux d'être ainsi élevé…
Et encore ce dimanche matin avec un autre livre… Souvent avec une œuvre, livre ou autre…
Durée d'écoute – et de visionnage : 4 minutes 27
Composition de Mathias Duplessy
Voix : Enkhjargal Dandarvaanchig (appelé aussi : Épi)
[individu1671137] — Chargé d'émotions comme j'étais, il m'a fallu attendre avant de rechercher et partager avec vous, internautes francophones du monde entier, l'une des musiques entendues lors d'un fabuleux concert le 6 août 2023 (il y a six jours) : Mathias Duplessy (à la guitare) et les (trois) Violons du Monde (des instruments à archet, de Chine, de Mongolie, de Scandinavie, qui ne sont pas vraiment des violons…). Je suis plein de réminiscences de ce concert, de ce Vol du Héron, et d'autres moments moins calmes, voire furieux… Un beau morceau intitulé Alaska qui n'est pas sur les disques parce que les musiciens viennent de le créer en souvenir de ce qu'ils ont vécu quand leur tournée sur le continent américain les a menés en Alaska… Et, ça n'apparaît pas dans cette vidéo du Vol du Héron, Guo Gan peut être très drôle par moments…
La soirée du 6 août 2023 m'a coûté 65 € : 15 € pour le concert, puis 50 € pour trois CD.
Dans le flot des manants qui devant eux s’entr’ouvre,
Deux raffinés, allant par le Pont-Neuf au Louvre,
Causent joyeusement, bras dessus, bras dessous.
[…]
So Like Candy est l'une des chansons qu'Elvis Costello a co-écrites vers la fin du vingtième siècle avec un ancien collaborateur de John Lennon : Paul Mc Cartney.
(1) Ecouter Alan - (2) Dessiner Alan - (3) Partager Alan
Depuis vingt ans et les premières pages publiées dans Lapin, Alan Cope est devenu un personnage de bande dessinée -- traversant tout d'abord la Deuxième Guerre Mondiale, puis revenant sur son enfance et, plus récemment avec Martha et Alan, ses premières amours. Biographe volontaire, Emmanuel Guibert est toujours prêt à évoquer ce qui fut pour lui une rencontre d'une importance rare. Entretien fleuve, en trois parties.
Extrait de la troisième partie :
Alan n’est plus là depuis 1999, c’est-à-dire bientôt vingt ans. Chaque fois que je me lance dans un livre qui lui est consacré, je l’ai avec moi, quotidiennement, devant moi, à ma charge si j’ose dire. Il faut que je l’habille, il faut que je le nourrisse, il faut que je le fasse se balader dans des univers dans lesquels il va pouvoir cheminer. Donc il faut que, si je dessine un arbre, j’imagine qu’il puisse passer derrière, grimper dessus. S’il y a une poignée de porte, il faut qu’il puisse l’actionner… Là aussi, ça a changé ma vision du dessin, parce qu’auparavant, j’aurais pu me dire, je ne sais pas : « ce dessin, je vais le faire pour montrer au monde ce dont je suis capable, et je vais essayer d’y mettre toute ma virtuosité, etc. » A partir du moment où je me dis : « ce dessin, je vais le faire parce que ça va être un précipité d’univers dans lequel mon camarade va continuer à vivre », c’est autre chose. C’est autre chose. La raison pour laquelle je dessine la rue ou la maison, c’est qu’il doit pouvoir marcher dessus. […]
On s’ra jamais vieux,
On s’ra intrépides,
Espiègles, perfides,
Irrévérencieux.
On s’ra professeurs
En incertitude
En inhabitude
En Droit... à l’erreur.
Tant que not’ cerveau
Sera pas liquide,
C’est pas quelques rides
Qui nous f’ront la peau!
[…]
Durée d'écoute : 7 minutes 14
[individu1671137] — J'ai trouvé cette captation de concert après avoir réécouté deux fois en deux jours l'excellent album Silk Moon (2014) de Renaud García-Fons et Derya Türkan.
[…] Ce scénario se répète encore et encore, et il est globalement nuisible à l'économie. Et le problème levé par l'article est que cette pratique est totalement légale. Il est quasi-impossible, avec les standards actuels, de faire condamner les pratiques de ces startups.
[…] On ne dirait pas sans abus que le macronisme en tant que tel est un fascisme. On peut en revanche affirmer avec certitude qu’il aura tout installé, et tout préparé. Les régimes monstrueux ne prennent jamais que sur des terreaux adéquats. En six ans, le macronisme, totalement ignorant de ce qu’est une société, des forces qui la composent, de ce qui peut s’y réveiller, répandant partout une violence inouïe, aura déposé une épaisse et confortable couche de fumier. Tout va y pousser avec une déconcertante facilité. […]
De 1936 à 1939, en seulement trois années, Jean Zay, tout jeune ministre de l’Education nationale du gouvernement Léon Blum va largement œuvrer pour la démocratisation de l’école. Une démocratisation de l’enseignement et une ouverture aux arts et aux sports qui inspire encore l’école d’aujourd’hui. Arrêté, il est assassiné à l’âge de 40 ans par la milice du régime de Vichy en 1944. À l’occasion de la diffusion du film « L’école est à nous » de Stéphane Benhamou, retour sur un héritage toujours vivant et creuset de l’école d’aujourd’hui à travers le regard croisé de deux sénateurs.
[individu1671137] — Gabriel Attal connaît-il Jean Zay ?
Vidéo de 56 secondes
Poème extrait du livre Mes forêts, Éditions Bruno Doucey.
Réalisation et narration : Hélène Dorion
→ Le livre (acheté ce matin du samedi 22 juillet 2023, 5€90)
Ici dans sa lecture, Hélène Dorion ne dit pas le douzième vers, qui est dans le livre ; le voici :
elles sont les mâts de voyages immobiles
Exposition : « Jacobus Vrel. Enigmatique précurseur de Vermeer », jusqu’au 17 septembre à la fondation Custodia, Paris (75007)
→ https://www.fondationcustodia.fr/Jacobus-Vrel-Enigmatique-precurseur-de-Vermeer-207
Page avec des mots d'Ignatus, un article de Télérama, etc.
Jean-Luc Le Ténia est un chanteur originaire du Mans qui a publié sous forme de K7 et CD autoproduits près de 2000 chansons. Considéré souvent comme un artiste d'art brut en chanson, il est régulièrement repris par de jeunes artistes lo-fi. Ignatub a sorti le seul album de Jean-Luc distribué nationalement "Le meilleur chanteur français du monde" en 2002.
Il a mis fin à ses jours en 2011.
Bien que rudimentaire de par leurs formes, ces panneaux ne représentent pas des pancartes de manifestation, mais bien des objets urbains planter dans le décor. En ce sens ils reprennent la forme officielle des supports d’affichage que nous retrouvons en ville et sur les bords des grands axes routiers. Chacun de ces panneaux par les antiphrases qu’il arbore tente de pousser jusqu’à son paroxysme le langage du pouvoir et des relations publics. Dans cette démarche langagière, l’artiste prend le sens des mots au pied de la lettre et considère par là avec conséquence leurs incidences sur l’organisation sociale et les agendas politiques.
« Il faut être pragmatique : le français a aujourd’hui peu d’utilité, je ne parle même pas de la littérature devenue complètement obsolète. En revanche, si les élèves veulent réussir, il faut qu’ils maîtrisent parfaitement la communication. Regardez où ça m’a mené ! » Puis d’ajouter : « C’est un projet disruptif et inspirant qui s’inscrit dans le temps long tout en comblant des lacunes temporaires dans le process et qui s’effectuera en synergie et en co-construction avec l’équipe enseignante et toute la communauté éducative. »
[individu1671137] — La dernière phase ci-dessus pourrait être produite par une « Intelligence Artificielle ».
Dans le ciel en plein milieu
depuis plus de deux mille ans
une buse fait du planeur
on l’entend qui se plaint
de la dureté des temps
de la cherté de la vie
des impôts qui augmentent
et des hommes qu’on tue
dans ces pays là-basElle imite le cerf-volant
à la perfection
et il fait si beau
qu’on voit à peine
la ficelle
que tient l’enfant
Jean-Claude Touzeil
L'ensemble Doulce Mémoire, dirigé par Denis Raisin-Dadre, interprète Il me prend fantaisie / Amour se plaint de ton forfait / Les yeux qui me sçeurent prendre de Jacques Arcadelt. Extrait du concert Générations France Musique, le Live, enregistré le 8 juin 2019.
Pour aller plus loin : un album de 3 CD
À l'écoute : 10 épisodes d'une vingtaine de minutes chacun
Tout commence là. Nous venons tous de là. C’est là que nous sommes nés. Nous avons tous été une cellule, puis deux, quatre, huit, puis des millions de milliards de cellules. Nous avons tous été des embryons, puis des fœtus. Nous avons connu l’origine de la vie
Cette première saison s’intéresse à l’origine de la vie en donnant la parole aux plus grands chercheurs scientifiques français qui travaillent sur la biologie et le développement de l’embryon et du fœtus.
Zoé Varier donne à entendre les découvertes scientifiques les plus récentes sur ce sujet et propose un voyage sensoriel, saisissant et parfois troublant.
Merveille méconnue des années 60, The Nightmare Of JB Stanislas est le premier album de l’Anglais Nick Garrie, enregistré en France avec un grand orchestre. Rapidement devenu introuvable et objet d’un culte grandissant, ce disque magnifique n’a été réédité qu’en 2005.
[indivivu1671137] — Wheel Of Fortune est une chanson que j'ai découverte ce matin du 14 juillet 2023 avant 8 h en écoutant la compilation Circus Days Volume One (UK Pop-Sike Obscurities 1966-1970). Je n'avais jamais entendu parler de Nick Garrie ; je vais voir si je peux me procurer son album…
Ali Rabeh, maire de Trappes (Yvelines), a participé à l’Élysée à la rencontre entre le chef de l’État et quelque 200 maires, le 4 juillet, pour évoquer la révolte des quartiers populaires. Il dénonce sans langue de bois l’incapacité du Président à comprendre ce qui se joue dans les banlieues et son manque de perspectives pour l’avenir.
— « […]Pendant des mois, l’association Ville & Banlieue a harcelé le cabinet de Mme Borne pour que soit convoqué un Conseil interministériel des villes conformément à ce qu’avait promis le Président. Cela ne s’est jamais fait. Macron n’a pas tenu sa parole. On a eu du mépris, de l’arrogance et de l’ignorance. Il n’a pas écouté les nombreuses alertes des maires de banlieue parce qu’il pensait que nous étions des cassandres, des pleureuses qui réclament de l’argent. C’est sa vision des territoires. […] »
Un sommet d'humour noir, chaque épisode ayant sa propre intrigue mais toujours marqué par la présence du chiffre 9… Inédite en France, une série acide comme un afternoon tea qui aurait mal tourné, récompensée d’une bordée de prix et qui a fait un carton d’audience au Royaume-Uni.
Saisons 7 et 8 — 2 x 6 histoires de 30 minutes chacune — sur le site d'Arte jusqu'au 01/03/2024.
[individu1671137] — Pour l'instant, je n'ai regardé que la première histoire de la saison 7 ; j'ai trouvé l'équipe des créateurs encore bien inspirée !
[individu1671137] — Un bon article du journal La Montagne, c'est rare.
→ Plus : À Brive, le dessinateur Émile Bravo évoque sa série sur Spirou et Fantasio sous l'occupation
Chanson éponyme de l'album récent que j'ai emprunté à la médiathèque
🎶 Bonjour mon amour
Je te remercie de m'avoir commandée
Je fais abat-jour
Sur mon bras des boutons pour
me localiser
Mon sourire est réglable
Mes pensées modulables
[…] 🎶
Durée d'écoute : 4 minutes 59
Exposition au musée Michelet à Brive la Gaillarde du 19 juin 2023 au 27 janvier 2024
[individu1671137] — Enfant, je n'ai jamais lu Spirou ; j'en ai entendu parler « comme tout le monde ». J'ai découvert Spirou il y a quelques années avec la reprise du personnage par Émile Bravo dans Le journal d'un ingénu. Aujourd'hui, je ne connais que le Spirou d'Émile Bravo aux éditions Dupuis…
J'irai voir cette exposition. Puis au musée Michelet, il y a toujours au dernier étage l'exposition permanente d'Anna Garcin-Mayade.
Et pourquoi c’est une bonne chose.
[…] La vision américaine du succès est souvent restreinte à la taille d’une entreprise ou la fortune de son fondateur. Mais pouvons-nous arrêter de croire que le succès est équivalent à la croissance ? Et si le succès se mesurait à l’utilité, à la pérennité ? Si nous commencions à valoriser les découvertes, les fondations technologiques léguées à l’humanité ? […]
De Dalibor Matanic, Croatie, 2021
Disponible sur le site d'Arte jusqu'au 25 mai 2024
Six épisodes de 53 minutes chacun
Oleg et Nikola, deux hommes d’affaires, se rendent dans une ville déshéritée des Balkans pour convaincre ses habitants de redémarrer une usine désaffectée de turbines. Une tragi-comédie emmenée par une galerie de personnages attachants avec, en toile de fond, les conséquences de l’effondrement du bloc soviétique et les tensions d’après-guerre en ex-Yougoslavie…
[individu1671137] — Un grand moment de « cinéma à la maison » !