(pour reprendre une ancienne blague).
Pour les GAFAM, l'IA c'est comme le sexe pour les mâles ados :
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par Bernard Demonty (Belgique)
Françaises, Français, vous savez que quand la situation est délicate, vous pouvez compter sur vos amis belges, comme vous dites. Et pas seulement quand il s'agit de mettre des autogoals pour vous faire plaisir. Il nous revient ce soir que vous souhaitez vous aussi entrer dans le monde enchanteur des régimes de coalitions. Pas simple, mais voici quelques règles et usages à l'attention des marieurs débutants, on a de l'expérience.
Restez zen. Sachez qu'au début, personne ne voudra gouverner ensemble.
En campagne, vous l'avez vu, ils se sont copieusement insultés, détestés, ont prononcé des « jamais » des « c'est eux ou nous » tellement définitifs. Cela ne doit pas vous effrayer. Sachez qu'en général, ce qui est vrai le samedi avant les élections ne l'est plus le lundi d'après, c'était pour rire.
Commencez petit. On sait votre tendance à la grandiloquence, mais on ne devient pas belge du premier coup.
Idéalement, commencez par de petites coalitions, genre deux ou trois partis. Le record du monde, que nous détenons évidemment, est fixé à sept, mais ça pose d'autres problèmes. Ah oui, à ce sujet, vous possédez un fameux atout que nous n'avons pas, vous ne devez pas avoir de Flamands dans votre gouvernement. Ça pourrait vous faciliter le travail.
Trouvez un château. Pour donner à votre coalition toutes ses chances, formez-la plutôt dans un château, ça fait genre. Nous vous prêtons volontiers Val Duchesse ou le Stuyvenberg, mais nous ne doutons pas que vous pourriez en trouver un plus beau près de Paris, à moins de pousser jusqu'à la Loire, il y en a de jolis.
Comptez les jours. Il n'y a pas de bonne coalition sans dramatisation. Quand les discussions traînent un peu trop, apprenez à compter les jours ou demandez à la presse de le faire. Vous pouvez monter au moins jusqu'à 541, ça fait un peu peur au début mais ça finit toujours par s'arranger.
Trouvez un arbitre. Enfin, et c'est sûrement le point le plus délicat, pour rapprocher les points de vue, nous possédons une sorte d'arbitre qu'on appelle Roi. Il peut nommer toute une série de professionnels de la médiation, informateur, préformateur, clarificateur, entre-metteur, acupuncteur, assouplisseur, tout votre Larousse est à disposition pour masser les plus réfractaires. D'accord, on sait que pour des raisons qui seraient trop longues à expliquer vous n'adorez plus les monarques, mais parfois ça peut aider.
Si rien de tout cela ne fonctionne, en dernier recours, on menace souvent, en Belgique francophone, de se rattacher à la France. Essayez dans l'autre sens, ça pourrait faire très peur.
Bonne chance
L'éditeur de Marine Tondelier a mis le livre qu'elle a publié en 2017 (sur la vie de conseillère d'opposition à Hénin Beaumont) en téléchargement gratuit sur son site
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La bonne question n’est pas celle du « sérieux » – la politique actuelle à maints égards n’est pas sérieuse ni socialement, ni économiquement, ni budgétairement - mais de savoir quel est le cap de politique économique que nous choisissons pour faire face aux incertitudes et répondre aux questions écologiques et sociales qui se posent. Car oui, il y a le choix.
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Ce qui serait “sérieux”, et démocratique, c’est que les médias d’information utilisent le temps de cette élection pour mettre en perspective les visions de politiques économiques alternatives des trois pôles : la baisse des prélèvements et des dépenses sociales de LREM, espérant faire revenir de la croissance, sa version amplifiée par le RN assortie d’une politique économique xénophobe motivée par des orientations racistes, et le changement de cap proposé par le Nouveau Front Populaire qui fait le pari d’une réorientation écologique et sociale, appuyée par la fiscalité et dans une perspective keynésienne.
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[…] Faute de moyens, de nombreuses missions et pistes de recherche stagnent ou sont à l’arrêt depuis des années. « Il n’y a, par exemple, plus de formation sur les risques du bâtiment, alerte Jérôme Grosjean, secrétaire CFDT du CSE sur le deuxième site de Vendœuvre-lès-Nancy (Meurthe-et-Moselle). C’est le problème de la production intellectuelle au long cours sur une filière professionnelle qui sert ensuite à faire de la prévention : on ne peut pas être dans une vision à court terme. Avec le dernier coup de rabot, on n’a pas pu embaucher les six postes fléchés sur l’étude des risques psycho-sociaux. Sans compter les potentiels dangers pour la santé qu’on n’arrivera pas à détecter. »
La survie même de l’INRS pourrait être en jeu. « Nous avons de quoi payer les salaires jusqu’en septembre et ensuite, ça va être compliqué », explique Sophie, une des employées. […]
Après des élections européennes remportées haut la main, et la dissolution surprise de l’Assemblée nationale par Emmanuel Macron, le Rassemblement national, emmené par Marine Le Pen et Jordan Bardella, est à une marche du pouvoir. Mediapart a donc décidé, exceptionnellement, de permettre la lecture en accès libre d’une sélection d’articles qui racontent les menaces que l’extrême droite fait peser sur la France.
Film de 6 minutes 36, proposé par Amnesty International
Notre court-métrage « Dans leurs yeux » met en scène les possibles dérives de la reconnaissance faciale si elle s’installait dans notre quotidien. L’alerte est réelle : la reconnaissance faciale pourrait bientôt arriver en France où le recours aux technologies de surveillance se multiplie.
La reconnaissance faciale menace notre vie privée, accentue les discriminations, porte atteinte à nos libertés fondamentales.
Il suffit d’un seul réglage pour activer la reconnaissance faciale sur certaines caméras. Et il suffit d’une seule loi pour interdire cette technologie.