ძველი ქართული სიმღერა [Dzveli kartuli simgera]
URSS (Géorgie) / 1968 / 21'14
Hommage en musique à la culture géorgienne.
[individu1671137] — De ses premiers films (documentaires et fictions) en Géorgie, à ses plus récentes fictions produites en France, je chéris Otar Iosseliani.
« Je pense que montrer et ne pas commenter est la meilleure méthode pour transmettre l'étrangeté de chaque phénomène qui porte en soi un secret non formulable. Et dès que vous essayez de bourrer votre œuvre, aussi dite documentaire, de témoignages oraux et de points de vue particuliers, ce nombre de particularités, surtout si elles sont prononcées oralement, vous prive de tableau global. » (Otar Iosseliani)
La Fonte
თუჯ [Toudji]
Otar Iosseliani
URSS (Géorgie) / 1964 / 17:22
Le titre indiqué sur le carton de générique (Чугун) est le titre russe du film.
Après l'interdiction de son film de fin d'études, Aprili, en 1962, Otar Iosseliani s'éloigne pour un temps du monde du cinéma. Accusé de ne « ᅠrien connaître à la vieᅠ », il prend ses détracteurs au pied de la lettre et propose d'aller travailler dans une usine. La section idéologique du Comité central du Parti communiste de Géorgie organise son intégration dans l'usine métallurgique de Rustavi. « J'ai immédiatement compris le système. C'était un système stakhanovisteᅠ : il y avait un travailleur héros, et toute l'équipe travaillait pour lui. Les relations entre les personnes de l'équipe étaient parfaites. Le travailleur héros, de son côté, était l'objet de tous les sarcasmes. Il n'était pas vraiment à l'aise. Mais il disposait d'un bon appartement, de tous les privilèges et était membre du conseil. » Le travail à la fonte est extrêmement difficile et dangereux, et les horaires sont éreintants : Iosseliani tient quatre mois. En 1964, il revient y tourner Toudji, film documentaire dans lequel il s'attache à décrire les conditions de travail des ouvriers, plus que le travail de la fonte en lui-même.
[…]
Aquarelle
აკვარელი [Akvareli]
Otar Iosseliani
Géorgie / 1958 / 9:50 / VOSTF
Le père d'une famille très pauvre vole l'argent du ménage sous le matelas et s'enfuit par la fenêtre. La mère part furieusement à sa poursuite... jusque dans le musée où l'homme s'est réfugié.
Film restauré par Pastorale Productions au laboratoire Hiventy d'après les éléments de tirage originaux numérisés en 4K. Les travaux image et son ont été supervisés par Otar Iosseliani, grâce au soutien de Vadim Moshkovich. Remerciements particuliers à Otar Iosseliani pour sa donation en 2019 à la Cinémathèque française.
Otar Iosseliani tourne Akvareli au cours de ses études au VGIK, l'Institut du cinéma à Moscou, où chaque élève doit effectuer des travaux de réalisation. […]
→ D'autres films (un s'ajoute chaque soir) sur Henri, salle virtuelle et temporaire de la Cinémathèque française.
Avril აპრილი [Aprili]
Otar Iosseliani
URSS (Géorgie) / 1961 / 47:18
Disponible sur Henri, salle virtuelle de la Cinémathèque française ouverte jusqu'à ce que les véritables salles de cinéma puissent ré-accueillir des spectateurs.
[ individu1671137 ] — Avril est un film quasiment sans paroles mais à voir avec le son !
Un soir de 1999 au cinéma, j'ai vu Adieu, plancher des vaches ! de Otar Iosseliani. Le lendemain matin, repensant au film, je voulais rester avec lui, je n'avais pas envie de m'en détacher pour aller travailler, j'ai dû m'y forcer. Je l'ai revu quelques jours après.