Au Brésil, tout le monde la connaît par son prénom : Tarsila. Elle est un peu la mère de tou.te.s les artistes. Mais Tarsila do Amaral, c’est d’abord cette fille de la grande bourgeoisie qui s’est libérée du carcan des traditions pour venir étudier l’art à Paris en 1920 dans ce qu’il avait de plus avant-gardiste, et qui est retournée au Brésil « pour détruire la peinture » (pour plagier Poussin parlant de Caravage). Tarsila do Amaral en effet a fait voler en éclat tous les codes de la bonne société de Rio et de Sao Paulo. Elle a peint des personnes non-blanches, ancien.ne.s esclaves, mis en avant les peuples autochtones, les classes populaires, jusqu’à être jetée en prison en 1930 par le dictateur Getulio Vargas, qui l’accusait de sédition.
Tarsila, c’est une vraie pionnière, qui a enterré des pratiques européennes obsolètes et suranées pour donner naissance au modernisme brésilien, à un art « cannibale » et post-colonial, ouvrant la voie à des hordes d’artistes qui aujourd’hui encore lui en sont reconnaissant.es. C’est à Paris que ses plus grandes toiles révolutionnaires furent pour la première fois exposées, voire peintes. Mais qui en France la connaît encore ? Et pourquoi n’y a-t-il eu qu’une exposition à la Maison de l’Amérique latine (2006) consacrée à la plus grande star de l’art brésilien, alors que le MOMA lui a offert une magnifique rétrospective en 2018 ?
Bon et beau film !
Nord du Québec. Mikuan et Shaniss, deux amies inséparables, grandissent dans une réserve de la communauté innue. Petites, elles se promettent de toujours rester ensemble. Mais à l’aube de leurs 17 ans, leurs aspirations semblent les éloigner : Shaniss fonde une famille, tandis que Mikuan tombe amoureuse d’un blanc et rêve de quitter cette réserve devenue trop petite pour elle…
Les Corréziens qui n'ont pas vu ce film pourront le voir au cinéma-supermarché de Tulle bientôt.
[individu1671137] — Le smartphone et le balayeur n'est pas représentatif de l'œuvre d'Emmanuel Guibert : celui-ci peut faire de beaux dessins et même des livres d'art…
J'ai failli un jour ramasser ses buvards alors qu'il dessinait à l'encre.
Et si, tout de suite, vous éteigniez votre écran ? Je vais éteindre le mien.
Pourquoi très peu de temps après sa mort Georgette Agutte est-elle passée aux oubliettes ? Un certain nombre de facteurs expliquent ce phénomène. D’abord, c’est une femme, et à l’époque, celles-ci n’ont pas encore gagné un statut équivalent à celui des hommes, loin s’en faut. Il faut attendre le début du XXIe siècle pour que, prenant conscience des biais qui ont toujours frappés les artistes féminines, des militant.es de l’histoire des arts aillent déterrer les oubliées des temps passés. En outre, Agutte est une bourgeoise : on est donc toujours tenté de voir en elle « une dame qui peint », comme un hobby, plutôt qu’une artiste vouée corps et âme à son œuvre – ce qu’elle est, sans le moindre doute. Ensuite […]
Une douzaine de dessins, un article intéressant mais en anglais.
Si besoin d'un traducteur, je conseille DeepL.
Au sujet de Kafka l'écrivain : un butinage de janvier 2021.
Film de 13'26
Le cinéaste Michel Ocelot se prête au jeu de la visite guidée dans la peinture et le cinéma début de siècle, et nous présente ainsi ses sources d'inspiration et références artistiques. En 2019, le réalisateur de Kirikou et la Sorcière (1998) obtient le César du meilleur film d'animation pour Dilili à Paris, résultat de plusieurs années de labeur. Il y dresse un portrait de la capitale en mêlant dessins, techniques 3D et photographies réelles. Sa galerie de portraits, aussi fournie que l'atelier de Félix Nadar, est une célébration du rayonnement artistique français en 1900, de ses lieux fameux, de sa musique, de ses danses, de ses robes et de ses génies. La Belle Époque de Michel Ocelot poursuit l'évocation des trésors du Paris 1900.
Louise Abbéma (1853-1927) fait partie de ces peintres très célèbres à une époque, qui ont complètement sombré dans l’oubli. Pourquoi s’attarder sur elle aujourd’hui ? Parce que Louise Abbéma est une figure emblématique de son époque. Parce que c’est une femme libre dans une société où les femmes, artistes ou pas, ne l’étaient pas. Parce que des Cabanel, Jean-Léon Gérôme, Carolus Duran, ou James Tissot ont survécu, que leurs œuvres sont partout présentes dans les musées en France et à l’étranger, tandis que celles de Louise Abbéma ont disparu. Où sont-elles ? Qui était Louise Abbéma, et pourquoi est-elle si intéressante à étudier de plus près aujourd’hui ? Sa peinture ne mérite-t-elle pas d’être tirée de l’oubli ?
[individu1671137] — Je ne suis pas passionné par l'œuvre de Louise Abbéma (mais ce n'est que mon goût) et l'histoire est intéressante…
5 x 30 petites minutes d'un entretien récent.
En cinquante ans de carrière et une cinquantaine de livres, Jacques Tardi s’est imposé comme l’un des plus grands auteurs de la bande dessinée européenne. Exposées dans des musées, étudiées au lycées, disséquées dans des ouvrages savants ou des thèses universitaires, traduites dans les monde entier, ses pages sont lues et relues par des millions de lectrices et de lecteurs de tous âges. Car il est avant tout un auteur populaire, héritier revendiqué des grands feuilletonistes du XIXe siècle autant que des peintres « pompiers »… et bien sûr de quelques grands maîtres de la bande dessinée, d’Edgar P. Jacobs à Milton Caniff.
Son style unique, mélange de réalisme extrêmement documenté et de caricature, est reconnaissable au premier coup d’œil. Il lui a permis, tout au long de sa carrière, de naviguer entre les genres qu’il affectionne : des délires scientifico-fantastiques des aventures extraordinaires d’Adèle Blanc Sec aux ambiances humides et glauques des polars de Léo Malet ou Jean-Patrick Manchette, en passant bien sûr par les horreurs de la Première guerre mondiale qui l’obsèdent et qu’il a su traduire avec un réalisme et une sensibilité graphiques inégalés. Car s’il est populaire, Jacques Tardi n’en est pas moins un auteur engagé.
Suite à l’impossibilité d’ouvrir actuellement l’exposition Peintres femmes, 1780-1830. Naissance d’un combat, initialement prévue au Musée du Luxembourg du 3 mars au 4 juillet 2021, la Rmn – Grand Palais met en ligne dès aujourd’hui des visites virtuelles afin de vous permettre de profiter malgré tout de l’exposition en attendant son ouverture
Extrait de La Main Verte et autres récits aux Éditions Cornélius.
Nicole Claveloux a déjà été “butinée”, vous pouvez cliquer sur son nom ci-dessous…
La politique libanaise est aussi simple à lire qu’un tableau de Kandinsky. Bernard Hage essaie, autant qu’il le peut, de rendre ces événements et ces jeux politiques plus cohérents, en réinterprétant chaque semaine l’actualité, aussi terrible soit-elle, avec un humour et un talent qui lui appartiennent.
Chroniqueur exceptionnel des deux Guerres mondiales, dénonciateur infatigable de la faillite de l’encadrement militaire et politique, Jacques Tardi publie une nouvelle version du "Cri du Peuple", une adaptation somptueuse du livre de Jean Vautrin sur la Commune. L'occasion de revenir sur son parcours.
Toshio Saeki est né en 1945 à Miyazaki et décédé en novembre 2019 à Chiba (JP).
Maître de l'érotisme japonais, Saeki a d’abord travaillé dans la publicité avant de se consacrer, dès les années 1970, à des œuvres mêlant surréalisme, violence et désir, par l’intermédiaire du magazine Heibon Punch. Les encres et estampes de Toshio Saeki représentent des scènes mêlant des thèmes érotiques, humour et horreur.
Parisiennes et Parisiens peuvent sortir d'internet et aller voir sur place jusqu'au 27 mars 2021.
[individu1671137] — Vraiment facile. Comme pour la plupart des recettes (comme toujours ?), il vaut mieux réduire la quantité de sucre : ici je divise par deux ce qui est indiqué et j'ajoute une cuillère à soupe de miel – le seul que j'ai toujours : du miel de châtaigner de “mon” apiculteur. J'ajoute aussi, selon ce que j'ai, un Petit Suisse ou un peu de fromage blanc ou un peu de caillade du marché ou rien. J'y ai déjà mis un peu de bière – la rousse d'automne de la brasserie de la Vézère (d'Uzerche, en Corrèze), mais c'était exceptionnel d'avoir de la bière chez moi ; j'ai mis ce dimanche un peu de vin blanc “de cuisine” mais pas bas de gamme ; l'alcool ne me paraît pas indispensable. Trois pommes dit la recette mais ça dépend évidemment de la grosseur des pommes, ce dimanche j'en ai mis trois et demi, des Sainte Germaine ; j'ai utilisé auparavant des Golden du Limousin. Est-il utile de préciser qu'un gâteau aux pommes est meilleur tiède (mais reste très bon froid) ? Celui de ce dimanche a été partagé vers 17h (tiède) et terminé au dîner. Écrire tout ça a été une prolongation de la dégustation.
Tatsuya Tanaka a réalisé pour ce jour une œuvre en deux parties.
disponible jusqu'au 06.03.21
2h26 - 2020 - tous publics
réalisé par Yves Jeuland
Depuis plus d'un siècle, le monde entier connaît et aime Charlie Chaplin. Génie du burlesque, Chaplin a mis son talent au service d'un idéal de justice et de liberté. Son meilleur scénario fut celui de son propre destin, un destin qui s'inscrit dans l'histoire politique et artistique du XXe siècle. Porté par la voix de Mathieu Amalric, ce documentaire est le premier tout en archives consacré à Charlot, se nourrit de scènes d'anthologie issues de ses plus grands chefs-d'œuvre et de séquences plus surprenantes, parfois inconnues. De véritables trésors puisés dans des dizaines de sources d'archives à travers le monde.
Le Corps et l’Âme. De Donatello à Michel‐Ange
Musée du Louvre
Pharaon, Osiris et la Momie
Musée Granet (Aix-en-Provence)
La Fabrique de l’Extravagance
Grands Appartements du château de Chantilly
Carmontelle ou le temps de la douceur de vivre
Cabinet d’Arts Graphiques du château de Chantilly
D’Alésia à Rome, l’aventure archéologique de Napoléon III
Musée d’Archéologie nationale - Domaine de Saint-Germain-en-Laye
Jean-Marie Delaperche, un artiste face aux tourments de l’histoire
Musée des Beaux-Arts d’Orléans
Turner : peintures et aquarelles
Musée Jacquemart-André (Paris)
François Depeaux, l’homme aux 600 tableaux
Musée des Beaux-Arts de Rouen - Réunion des Musées Métropolitains
Soleils Noirs. De l’Egypte à Soulages, l’épopée de la couleur noire
Louvre-Lens
Autrices, écrire libre (1945-1980)
Galerie Gallimard (Paris)
L’Atelier de la nature, 1860-1910
Musée des impressionnismes (Giverny)
La Police des Lumières. Ordre et désordre dans les villes au 18e siècle
Archives nationales, site de Paris
Sur la page des acquisitions 2020 de la ville de Tulle (Corrèze)
1925 (ca), acquisition Montagne-Lamure, collection Pôle accordéons, Ville de Tulle, clichés Pôle musées.
Cet accordéon à la caisse moulurée et recouverte de nacrolaque adopte un décor exceptionnel en marqueterie de nacre et des miroirs sur le clavier main droite (clavier chant). Il est fabriqué vers 1925-30 par un facteur italien, Enrico Sabatini installé en Belgique. Il possède un son puissant grâce à une caisse de résonnance intérieure.
On peut cliquer sur l'image pour la voir en plus grand.
Série de quatre émissions de 58 minutes chacune consacrée à Jean Renoir.
[individu1671137] — Je n'ai écouté que la quatrième, Renoir père et fils, sur la relation entre Auguste Renoir le peintre et Jean Renoir le cinéaste. Ignorant – ou oublieux ? – de la vie de l'un et de l'autre, je ne savais pas qu'ils avaient eu la même “muse”…