Qui l’eût cru ? Il se passe encore des événements culturels passionnants dans la plus grande ville (cent vingt mille habitants) gérée par le Rassemblement national depuis que le très démagogue Louis Aliot s’est installé dans le fauteuil du maire l’année dernière. Mais la Mairie n’y est absolument pour rien et les acteurs de cette embellie artistique l’ont fait savoir : ils n’accepteront aucune subvention venant de l’hôtel de ville.
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Le temps des années 1990, quand la Mairie FN de Vitrolles (Bouches du Rhône) faisait murer la salle rock le Sous-Marin, dont la programmation lui déplaisait, serait-il donc révolu ? En tout cas semble passé celui où les artistes rechignaient à venir jouer dans des villes dirigées par l’extrême droite, comme Toulon ou Orange. Il suffit pour s’en convaincre de jeter un œil au programme de Live au Campo, cet autre (gros) festival sis dans un ancien cloître du XIVe siècle depuis quelques jours, et dont les places de premier rang sont attribuées à la Mairie, qui participe à son organisation : on a pu y entendre Véronique Sanson ou Soprano, Vianney ou Kendji Girac, Alain Souchon ou le groupe Tryo. En attendant la venue de Benjamin Biolay. Faut-il y voir le signe qu’auprès des artistes français la stratégie de dédiabolisation du parti de Marine Le Pen a fonctionné ?
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