L’heure de la défaite allemande sonne le retour des rescapés de la déportation, des prisonniers de guerre, mais aussi des travailleurs au service de l’économie nazie. Relève, réquisition et Service du travail obligatoire (STO) n’ont pas concerné les femmes ; de ce fait, les 80 000 Françaises parties travailler dans le Reich entre 1940 et 1945 sont considérées comme ayant été volontaires. Ce qualificatif souligne l’intentionnalité, postulée politique, de leur départ et fonde une catégorie vite confondue avec celle des femmes collaborationnistes que poursuit l’épuration. Alors, toutes tentent de se faire oublier ; étonnamment, l’historiographie va faire de même.